© 2013 MICHAEL LEVY

Un tirage photo géant pour Linkedin

J’ai été con­tacté au mois de juin par la société Linkedin (dont le siège est basé à San Fran­cisco) pour décorer leurs nou­veaux locaux avec des pho­togra­phies de Paris.

L’idée était de faire quelque-chose d’original et de très qual­i­tatif, j’avais carte blanche.

Après étude des plans (les bureaux s’étendent sur 2 étages et prof­i­tent d’une grande ter­rasse offrant une vue incroy­able sur la cap­i­tale), nous en sommes arrivés à explorer dif­férentes pistes.

Le plus urgent était de faire des pho­tos pour les pan­neaux de sig­nalé­tique, et d’orner ensuite le mur cen­tral de ces bureaux avec ce qui devait être “LA” pièce maitresse de ce projet.

Il fal­lait frap­per fort.

Nous avons imag­iné faire un trompe l’oeil avec une rue de Paris à taille réelle.

Le pro­jet ambitieux, voire téméraire car le mur fait 5 mètres de base sur 2,50 mètres de haut, et je n’avais (vous l’imaginez) jamais été amené à faire de tirage aussi grand.

Mais j’ai dit Ok !

J’ai com­mencé par faire un gros tra­vail de repérage et fini par trou­ver un beau pas­sage du XIe qui répondait au cahier des charges.

J’ai effec­tué mes pre­miers tests avec mon 5D mark III, une fois “calé” je suis retourné là-bas avec ce que je pou­vais trou­ver de mieux autour de moi ques­tion piqué et réso­lu­tion : un D800E (merci Jérome Gal­land).

Je le cou­plais avec un 14–24 et passa pas moins de 5 nuits à faire dif­férents tests d’angle, de lumière et de rendu.

J’avais en effet beau­coup de con­traintes : le mur est de forme panoramique avec une sous-pente, il fal­lait donc que je prévois cette “coupe” dans mon cadrage pour ne pas tron­quer un élé­ment impor­tant du visuel.

Par ailleurs, le point de fuite devait tenir compte de la posi­tion des gens qui regar­dent la photo (ils passent à gauche de celle-ci).

Une fois la photo choisie, j’ai passé des heures à en observer les moin­dres détails et repiqué les petites pous­sières ou pix­els tor­dus qui ne par­don­nent pas à cette taille-là.

Nous avons ensuite tra­vaillé la tech­nique avec le labo Picto.

J’ai passé une journée de calage avec le chef de fab­ri­ca­tion qui m’a accordé tout le temps néces­saire et per­mis de faire plusieurs tests d’extrapolation avant tirage final.

La pho­togra­phie est ensuite imprimée sur une toile par une imp­ri­mante grosse comme une loco­mo­tive (à 400.000 € !).

Le jour J, 2 “poseurs” sont venu ten­dre la toile sur son cadre fait sur mesure, ce qui per­met d’épouser la forme du mur (et donc la sous-pente).

Ouf ! J’avais bien cal­culé mon coup pour que le cadre soit “fermé” en bas à gauche par la plante, en haut à droite par le lam­padaire : tout y était.

Grâce à leur savoir faire, la toile est ten­due comme une peau de tam­bour, et le rendu final est je dois le dire assez génial.

Le tirage est si grand que l’on peut lit­térale­ment se plonger dedans (au point de per­dre un instant ses repères).

Le ciel bleu étoilé vient ajouter une touche “pop”, poé­tique et col­orée, et rap­peler la couleur de Linkedin : le bleu.

Voici quelques pho­togra­phies pour vivre en images cette aventure :

 

Sylvain le chef de fab. de PICTO prépare le fichiers pour le premières bandes test.

Syl­vain le chef de fab. de PICTO pré­pare le fichier pour les pre­mières ban­des test.

 

Nous traversons les ateliers pour aller voir les premiers résultats.

Nous tra­ver­sons les ate­liers pour aller voir les pre­miers résultats.

 

Voici la machine ! À gauche un test taille réelle, à droite un test à 25 %.

Voici la machine ! À gauche un test taille réelle, à droite un test à 25 %.

 

Observation du rendu à 100 % Le grain est présent, mais heuseusement assez esthétique.

Obser­va­tion du rendu à 100 % Le grain est présent, mais heuseuse­ment assez esthétique.

 

C'est le jour J ! Voici la signalétique. Les salles ont des noms de quartiers de Paris, que j'ai illustré avec des photos. J'ai aussi réalisé le design que vous voyez sur la gauche.

C’est le jour J ! Voici la sig­nalé­tique. Les salles ont des noms de quartiers de Paris, que j’ai illus­tré avec des pho­tos. J’ai aussi réal­isé le design que vous voyez sur la gauche.

 

La signalétique sont des tirages RC contre-collés sur des plaques alu, fixées ensuite avec de l'adhésif.

La sig­nalé­tique sont des tirages RC contre-collés sur des plaques alu, fixées ensuite avec de l’adhésif.

 

La signalétique est en place !  Evidemment, pour une protection maximale le tirage a été pelliculé.

La sig­nalé­tique est en place ! Evidem­ment, pour une pro­tec­tion max­i­male le tirage a été pelliculé.

 

Roulements de tambour : on pose le cadre.

Roule­ments de tam­bour : on pose le cadre.

 

Puis on déroule la toile. C'est là que j'en prends toute la mesure : elle est immense !

Puis on déroule la toile. C’est là que j’en prends toute la mesure : elle est immense !

 

On fixe les coins hauts...

On fixe les coins hauts…

 

... Puis le coin en bas à droite, tout là-bas au fond, à 5 mètres !

… Puis le coin en bas à droite, tout là-bas au fond, à 5 mètres !

 

Je compare le cadrage avec la maquette que j'avais fournie au client. Le rendu est absolument identique (ce qui, au dire des poseurs, est assez rare).

Je com­pare le cadrage avec la maque­tte que j’avais fournie au client. Le rendu est absol­u­ment iden­tique (ce qui, au dire des poseurs, est assez rare).

 

Ca y est la toile est posée !

Ca y est la toile est posée !

 

Voici une idée du rendu final, mais il faut le vivre pour ressentir l'impact visuel !

Voici une idée du rendu final, mais il faut le vivre pour ressen­tir l’impact visuel !

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