© 2015 MICHAEL LEVY

Andy

 

Mélan­colie


 

Pen­sif, après le biberon de lait chaud


 

Chez Fred, vacances de février 2015


 

Le Rollei­flex de papa


 

Les dessins du soir


 

L’anémone de mer


 

Songes d’automne. Hom­mage à Con­stan­tin Brâncuși


 

Tatouage & voiture de sport


 

4 ans et 10 jours | Le cahier d’activité


 

Les tré­sors de la plage de Marseillan


 

L’attente


 

Tout au fond l’Amérique


 

Les fruits de Dor­dogne, chez Julien.


 

Com­bat perdu (pied du parasol)


 

Manneken-Pis


 

Juil­let 2014 | Ges­tion de park­ing avec ton­ton Jérémie


 

Les bottes de 7 lieues (de papa)


 

Dimanche de pluie


 

À l’école avec Samuel


 

Le rayon de soleil


 

La bal­lade de Jim


 

Boys don’t cry


 

Samedi matin


 

Un ange passe


 

Planes !


 

La cui­sine avec le morceau de faufife


 

L’enfant et la baleine


 

Moody morn­ing


 

Cars !


 

À la Gaité Lyrique


 

Retrou­vailles avec Thélonius


 

Pre­mière expédi­tion chez le coif­feur (il était temps)


 

3 ans ! 


 

Le con­ces­sion­naire


 

Ges­tion de park­ing avec Samuel


 

Le frère lumière


 

Je rie


 

Je des­sine


 

Je boude


 

La voiture bleue


 

Le patissier


 

La pizza en pâte à modeler


 

Avec son meilleur pote, la souris Ratatouille


 

Dimanche matin


 

La plage d’Etretat


 

2 ans | Les yeux doux


 

Com­plic­ité


 

Emo­tional Landscape


 

Red Space­ship & lit­tle blue boy


 

Skó­gafoss memories


 

Thorsmork chef


 

Work­shop in the Westfjords


 

Por­trait au réveil


 

La chasse aux fraises


 

La pêche au canard


 

Coupobol


 

18 mois | Micro Top chef (la cui­sine, depuis tou­jours sa passion)


 

Mon cookie


 

Le parvis du Cen­tre Pompidou


 

L’Île St Louis


 

Le tout pre­mier dessin


 

Rouge et bleu


 

17 mois | Rouge


 

Arty Boy


 

La cav­a­lerie :


 

Les papil­lotes


 

Le mini chef de gare :


 

Le mini montagnard :


 

Le mini berger :


 

Le tee-shirt Mickey :


 

Unti­tled :


 

13 mois | Les pre­miers pas dans le Square du Temple :


 

La fête d’anniversaire :



Le petit chat :



Le roi des animaux :



Kind of blue :



Le pan­talon d’escalade :



Autum­nal mood :



Out Of Focus :



4x4 :



Mega-cute planet :



Andy et oncle Louis :



Lit­tle blue boy :



BB nageur with daddy :





South­park baby :



L’apprenti sor­cier :



11 juin 2011, 8 mois et 1,2 dents :


Le pyjama dinosaures :



La voiture de Oui-Oui :



Chasse, pêche et mini-traditions :



Dans les bras de Morphée  :



Au petit matin, la lumière de Rem­brandt (et les biscotos) :



La libel­lule :



Nuit blanche :



Avec maman dans le Square du temple :



Au milieu des jouets :



La chemise de cow-boy :



6 mois | Les petites voitures :



Andy a retourné sa veste. Né brun il y a 6 mois, il est devenu blond véni­tien. Véri­fiez par vous-même avec les pho­tos en bas de cette page.



Les chaus­settes rouges :



Yes we can !



Tout marche bien navette :



Les petits pains au lait :



Le sourire en coin :



Col­ore le monde :



Le bain quotidien :



Le vent dans les voiles :



3 mois / Prêt pour le décollage :



Les petits pains au lait (grandeur nature) :



Jour 88 | La pre­mière coiffure :




Jour 78 | La sieste au soleil dans le jardin d’hiver :



Jour 75 | Le jour de Noël :



Jour 54 | Le petit… poussin ? :



Jour 48 | Le petit col à car­reaux rouges et blancs :




Jour 36 | Le petit col avec les vélos bleus :







Jour 20 | Les pre­miers instants de jeu :





Jour 13 | Les petits chaus­sons achetés à Bukhara en Ouzbékistan :



Jour 11 | Son poste d’observation près de la fenêtre :



Jour 6 | Le retour à la maison :



 

La main de Faso :



Jour 1 | La photo de Faso :




L’abandon aux rêves après le bain :




1er bain d’Andy dans les mains mag­iques de Sonya la puéricultrice :





Andy a 20 minutes :




11_10_2010

Birth of a nation : Andy est né à 4h55.

10_10_2010

Les con­trac­tions d’Emilie sont de plus en plus présentes, Andy frappe à la porte !


19_11_2010_00:39

Retour sur la nais­sance d’Andy pour ne pas oublier mes sensations…

C’est à minuit que le sig­nal fut clair : rendez-vous à la clin­ique dans une heure nous dit Chris­tiane. Nous appelâmes un taxi avec une petite appréhen­sion : com­ment allait-il réa­gir en voy­ant une femme sur le point d’accoucher ? Une légende dit que cer­tains taxis parisiens ne les acceptent pas, trop risqué, trop d’emmerdements poten­tiels… Ils en sont bien capa­bles. Nous avions même prévu d’appeler une ambu­lance au cas où !

Il n’en fut rien, bien au con­traire, un jeune homme très calme, aimable, arriva dans une berline ruti­lante, Emi­lie l’avertit immé­di­ate­ment de son état (dif­fi­cile de le cacher, surtout quand on demande la direc­tion d’une clin­ique au beau milieu de la nuit !), ce à quoi il répon­dit “pas de prob­lème”, nous tra­ver­sâmes alors un Paris étrange­ment désert en cette nuit de dimanche, débar­rassé de tout pié­ton et même de cir­cu­la­tion, tra­jet ryhtmé par la pro­fonde res­pi­ra­tion d’Emilie qui ten­tait de con­trôler ses contractions.

Rue Beaubourg puis rue de Riv­oli, à gauche sous l’arche menant au rond-point devant la pyra­mide du Lou­vre, roulant ici sur les pavés notre chauf­feur  - par ailleurs silen­cieux — s’excusa pour la gène occa­sion­née, tra­ver­sant le Pont du Car­rousel nous prîmes les quais rive gauche jusqu’à la tour Eif­fel, puis à droite sur le pont d’Iéna, arrivant bien­tôt à la clin­ique rue Nicolo dans le 16e, déserte elle aussi, absol­u­ment silen­cieuse. Le chauf­feur de taxi nous ouvrit la porte et nous souhaita cour­toise­ment (et fort à-propos) un “bon courage”.

Suite à l’installation en salle d’accouchement, mon oncle arriva à 4h00 et ce moment si mag­ique se passa entre nous, dans un cer­cle intime (Mon oncle Alain, gyné­co­logue obstetricien, Chris­tiane la sage-femme qui tra­vaille avec lui depuis tou­jours, Emi­lie d’une sérénité qui n’avait d’égale que l’état de stress dans lequel je me trou­vais : j’étais livide et mes jambes me por­taient à peine).

On dit beau­coup de choses sur la pater­nité. Je n’y prê­tais guère atten­tion mais c’est pour­tant vrai : à la minute même où j’ai vu mon fils (ses yeux grands ouverts, un pleur timide, un petit corps tremblant) une immense émo­tion s’est emparée de moi, un souf­fle de vie, comme de la sève sous pres­sion qui jail­lit au coeur d’un arbre.

Nous ne savions pas quel serait le sexe de notre enfant, j’étais per­suadé que ce serait un garçon, Emi­lie était sure du con­traire (pour une fois que j’ai rai­son !). Cette sur­prise rajoute sans aucun doute à l’intensité du moment.

Les heures et les jours qui suiv­ent vous propulsent dans un espace temps dif­férent, par­al­lèle, vous êtes au milieu des autres mais vous n’êtes pas avec eux, c’est ce que je ressen­tais pen­dant l’heure de métro qui me séparait de la clin­ique. J’entendais vague­ment le tumulte et le bour­don­nement des dis­cus­sions voisines mais un nuage vaporeux m’entourait et me trans­portait (sans doute accen­tué par la fatigue).

Autre symp­tôme, con­firmé par mon autre oncle Yvan qui me témoigna la même réac­tion : vous ne pou­vez vous empêcher de dire à tout le monde que vous venez d’avoir un enfant, même aux gens avec qui vous échangez d’ordinaire un seul mot, si pos­si­ble aux gens que vous ne con­nais­sez même pas.

Le dire et le redire comme pour excuser le sourire béat sur votre vis­age, votre état sec­ond et le sen­ti­ment ver­tig­ineux de ne plus être qu’un, d’avoir désor­mais un insé­para­ble satel­lite, comme une terre a sa lune.


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